Auteur: bombalie
Date: 22-02-08 07:29 >>> Répondre à ce message
La pression s'accentue sur les massifs forestiers de Kédougou
21-02-2008
Par Boubacar Dembo Tamba / Tambacounda.info /
Les pittoresques et impressionnants massifs forestiers de la nouvelle région de Kédougou subissent présentement une pression à nulle autre pareille. Pas mal de ressortissants de la république voisine de Guinée investissent les forêts et y abattent à un rythme fou le Venne. Si l’on y ajoute le déploiement des transhumants et leur mode opératoire ainsi que les charbonniers, il y a de réels motifs de sonner la mobilisation générale, car ce ne sont pas les maigres moyens des services forestiers de la contrée qui pourraient aider à endiguer cet autre fléau des temps modernes.
Le long de la Falémé, les colonies de transhumants y avaient installé leurs quartiers et s’adonnaient à une exploitation anarchique des forêts de l’arrondissement de Saraya, pour transcender les problèmes de survie du très nombreux cheptel de bovins et de caprins, disent-ils. Seulement, leur mode opératoire est tout simplement effarant. Ils coupent toutes les grosses branches de l’arbre, ce qui, de l’avis des techniciens, porte un coup dur à sa régénération. Pire, ils laissent les bois s’assécher à un poil de la bête du tronc de l’arbre que le feu massacre un an après. Le spectacle est plus que désolant s’exclament les populations. Maintenant, les transhumants se payent même le luxe de traverser la ville de Kédougou pour se retrouver dans l’arrondissement de Salémata et se livrer aux mêmes activités de déforestation. Où se trouvent les fameux comités de vigilance qui crient sous tous les toits leur désir d’être appuyés par les services techniques ? Qui héberge ces transhumants ? Pourquoi na pas renforcer les moyens logistiques et humains du secteur des eaux et forêts de Kédougou ?
Ce faisceau de questions troublantes, certaines couches de la population aimeraient y avoir des réponses dans les meilleurs délais d’autant plus que ce que d’aucuns appellent à tort ou à raison « le massacre des formations forestières » prend des proportions alarmantes avec l’entrée en scènes de la ribambelle de braconniers guinéens. Ils viennent des régions voisines de Coundara et de Labé pour se livrer à leur exercice favori consistant à abattre un nombre difficilement quantifiable de Venne qu’ils vendent le plus souvent sur place. » Les charbonniers sont eux aussi venus compliquer la tâche en s’attaquant à des formations forestière » souligne, dépité, notre interlocuteur, un agent du monde rural. Les services techniques mènent souvent des opérations comme ce fut le cas la semaine dernière, opérations ayant surpris plus d’un et qui se sont avérées fructueuses. Un bon nombre de troncs d’arbres coupés, de planches, de sacs de charbon seront saisis et deux guinéens épinglés et placés en garde à vue. Est-ce suffisant pour décourager ces teigneux braconniers qui y tirent des ressources financières faramineuses ? Il y a lieu de parer au plus pressé et de méditer profondément sur un phénomène qui risque à la longue de s’étendre au parc national du Niokolo Koba et à la région naturelle de Casamance qui renferment les dernières réserves forestières les plus importantes du pays.
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