Auteur: ndar.tout
Date: 13-09-16 13:21 >>> RĂ©pondre Ă ce message
C'est de l'Ă©conomie aussi, et de la politique!
in rfi.fr :
"""A la Une: la fĂŞte du mouton
Par Frédéric Couteau
C’est un dessin du caricaturiste Dilem dans le quotidien Liberté à Alger, intitulé « les algériens fêtent l’Aïd el-kebir ». On y voit un homme, l’air désespéré, demander à un vendeur de mouton qui tient son animal en laisse : « c’est combien pour la corde ? »
Comme chaque année, les temps sont durs… Que ce soit à Alger, Libreville, Dakar ou Ouaga, pas facile pour les plus modestes de se procurer un mouton.
Exemple au Mali, rapport le site Studio Tamani : « un peu partout dans le pays, les consommateurs disent avoir des difficultés pour s’approvisionner avec les produits de leur choix, en raison des prix. Les commerçants de Bamako quant à eux, dénoncent l’opération de déguerpissement qui serait à l’origine des réticences des clients. A cela s’ajoute selon eux le contexte économique difficile du pays et ainsi que l’hivernage. »
Pourtant, des moutons, il y en a pour tous les prix. « Entre 30 000 et 300 000 francs CFA», s’il faut en croire le quotidien Le Pays au Burkina. Mais les temps sont durs aussi pour les vendeurs, comme l’explique Daouda, rencontré sur le marché à bétail de Tanghin, à l’arrondissement 4 de Ouaga : « depuis les provinces, les moutons sont chers parce qu’il y a des étrangers qui viennent du Ghana, du Niger pour en acheter, affirme-t-il. Moi, j’ai 100 moutons que j’ai fait venir des provinces. Il y a des béliers que j’ai achetés à 150 000 francs CFA. Je les revends entre 135 000 et 175 000 francs CFA, juste pour récupérer mon argent de transport. Mais, les clients ne viennent pas parce qu’il n’y a pas d’argent. Les petits ruminants, je les ai eus à 60 000 francs CFA. Je les revends à 65 000 francs CFA parfois. Mais, cela fait 20 jours que je suis ici et je n’en ai vendu que 20, soit un mouton par jour. »
Tabaski et politique
« Comme les années passées, le contexte socio-économique était tel que beaucoup ont peiné à trouver le mouton à immoler, pointe également Ledjely.com en Guinée. De nombreux chefs de ménage ont sué pour trouver les habits de fête pour les enfants notamment. Par contre, contrairement aux autres fois, la fête de la Tabaski de cette année coïncide avec un contexte de détente politique sans précédent, remarque encore le site guinéen. » En effet, précise-t-il, « depuis la rencontre entre le président de la République, Alpha Condé, et le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, le 1er septembre dernier, la tension et la crispation politique habituelle ont cédé la place à une certaine décompression. L’atmosphère ambiante est empreinte de soulagement. Une vague sur laquelle les imams, dans leurs différents sermons, et le président de la République ont surfé, pour certainement renforcer la dynamique. »
En effet, se réjouit Guinée Conakry Infos, « le président Alpha Condé vit sur un petit nuage, depuis qu’il fume le calumet de la paix avec son principal opposant, Cellou Dalein Diallo. Et hier, il a prié pour “que les Guinéens se donnent la main pour que notre pays avance”.
»
« Folie crétinisante »
Tabaski et politique toujours, mais cette fois au Gabon… « En attendant le verdict de la Cour constitutionnelle, relate Aujourd’hui à Ouaga,
au-devant de laquelle pend le contentieux électoral qui a mis le feu au pays, les musulmans ont imploré Allah, le Miséricordieux, hier, d’apporter la paix aux Gabonais. A la Mosquée Hassan II de Libreville, les disciples de Mohamed s’en sont donc remis à Dieu, face à la folie crétinisante des hommes pour le pouvoir, afin qu’il leur fasse prendre conscience que tout cela n’est que gloriole de poussière, et qu’in fine, le Palais du bord de mer ne vaut pas qu’on tue des Gabonais pour y accéder. Le président Ali Bongo y était, relève encore Le Pays, mais reste à savoir si lui et Jean Ping s’en remettront aux prières, à l’énoncé du verdict de la Cour constitutionnelle, attendu dans les prochains jours. »
Enfin, toujours à l’occasion de la Tabaski hier, cette intervention remarquée de Macky Sall, rapportée notamment par le site d’information Seneweb : « la réponse au terrorisme doit s’éloigner de la “stigmatisation” des musulmans, a affirmé le président sénégalais, qui a invité les pays occidentaux à éviter “d’exacerber le choc des civilisations ou le choc des religions”. […] Le président Sall a aussi rappelé, pointe encore Seneweb, que les premières victimes du terrorisme étaient les musulmans. """
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Tout ce qui est excessif est insignifiant.
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